L’épidémie COVID-19 fragilise les musées dans le Monde

Une enquête menée en 2011 par ICCROM/UNESCO a révélé que jusqu’à 60 % des collections de Musées dans le monde ne sont pas en sûreté. Les surcharges de stockage, les mauvaises conditions de conservation et les contraintes budgétaires contribuent aux facteurs de risque. 95% des collections de Musées sont gardées en réserve, des millions d’objets demeurent ainsi invisibles au public et un musée sur quatre a un système de documentation incomplet. Seulement un musée sur dix ont rendu l’entièreté de leur collection accessible digitalement avec des images et informations sur l’œuvre. Enfin, à peine 0.1% des musées distribuent leurs données ouvertes sous un format utilisable (CSV, XML ou JSON).

Depuis Février 2021, le virus a déjà eu un impact sans précédent sur le tourisme dans le monde, il a accentué la pression sur la conservation du patrimoine et 90% des pays ont déjà fermé des sites du patrimoine mondial, ce qui a eu d’immenses conséquences socio-économiques sur les communautés dépendant du tourisme. En outre, 90% des musées ont fermé et 13% pourraient ne jamais rouvrir.

On peut encore craindre une crise économique à venir, réduisant la capacité des pouvoirs publics à financer la conservation du patrimoine – plaçant les Musées dans une situation risquée (troubles civils, fraude, corruption, …) et amoindrissant leurs ressources (temps, budget, argent). Dans un environnement aussi difficile, les risques de destruction ou de vente illégale des objets en stockage en seront multipliés par dix.

Des solutions existent et les technologies numériques ont un rôle essentiel à jouer : un article sur Uncopied.art présente quelques pistes (l’open source, les données ouvertes, la blockchain).

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